La démocratie
Selon Lamartine la démocratie « a dit à tous les Français en âge de raison, en condition d’intelligence et de moralité appréciables : tu participeras au droit, à l’exercice du droit social ». Ainsi est résumée la première approche de la démocratie: elle est un système politique basé sur la souveraineté d’un peuple constitué de personnes libres de leurs choix qui sont sensé être par là autant gouvernés que gouvernants. Cependant, cet idéal ne peut se passer d’une réflexion sur la manière d’associer le peuple à l’exercice du gouvernement. De fait, l’exercice d’une démocratie directe où le peuple participerait immédiatement à l’élaboration des lois et à l’exercice du pouvoir exécutif ne semble plus pouvoir, au vue de la complexité des conjonctures actuelles, apparaître comme une organisation réalisable et à cet idéal c’est peu à peu substitué un système représentatif. Tout le problème est alors de penser la possibilité de réalisation d’une organisation basée sur la représentation où l’idéal démocratique d’égalité et de participation du peuple à l’établissement du gouvernement ne serait pas bafoué. Par là apparaît une nouvelle variable à inclure dans la réflexion sur la démocratie : puisqu’elle est aujourd’hui en très grande majorité représentatif sa définition doit inclure une réflexion sur le fonctionnement ses institutions, qui sont les éléments constitutifs de son organisation. Ainsi, à ce jour, une définition de la démocratie doit apparaître en filigrane d’une interrogation plus précise : quels sont les éléments électoraux et constitutionnels qui assurent dans notre monde libéral la pérennité de l’idéal démocratique ?
I ; La Démocratie, ou l’exigence de l’implication du peuple. Entendu que la démocratie se base sur le principe de la souveraineté du peuple, elle doit accepter une première définition construite sur l’exigence électorale : les citoyens, au motif des principes fondateurs que sont la liberté et l’égalité,