La démocratie
Introduction : l’Etat de la démocratie dans le monde (carte des démocraties par The Economist avec 4 couleurs : démocratie intégrales (full democraties) / démocraties atteintes d’un vice de forme (flawed democraties) / régimes hybrides (hybrid regimes) / régimes autoritaires (authoritarian regimes). La partie orange du Nord-Est (Russie etc.) était auparavant considéré comme régime autoritaire et maintenant comme régime hybride (aujourd’hui, présidentialisme autoritaire en Russie). Evaluation approximative : en 1985, 40% de la population vivait sous régime démocratique, et en 2010, 60%. Il y a un quart de siècle, plus de la moitié de l’Humanité vivait sous des régimes autoritaires. Cf. Jacques Rigaud : << Et si j’affirme, j’interroge encore. >> J’affirme qu’il vaut mieux vivre dans un régime démocratique, j’interroge encore lorsque j’entends un Irakien dire : << Sous Sadam Hussein on avait rien le droit de dire mais on pouvait sortir dans la rue sans risquer de se faire tuer, aujourd’hui c’est l’inverse. >>. Le régime démocratique tente du mieux qu’il le peut dès qu’il le peut d’assurer la sécurité.
I/ Définitions de la démocratie La << souveraineté du peuple >>, le libre choix des gouvernants
Autrefois on évoquait la démocratie en synonyme de souveraineté du peuple, mais aujourd’hui autrement car on sait bien que ce n’est pas le peuple qui décide à tout moment de toute chose, et que même JJ Rousseau, plus grand théoricien de la démocratie ne le souhaitait pas : << S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. >>. Les adversaires de Rousseau y voyaient là la reconnaissance de l’échec de sa pensée. Ceux qui défendent Rousseau répliquent qu’il parlait de se gouverner au sens exécutif (pouvoir gouvernemental) du terme. Dans le Contrat social, le peuple fait la loi, il fixe la règle générale, le peuple n’exécute pas la loi ;