Trop d'antidépresseurs sont mal administrés L.D.
Mis en ligne le 26/06/2012
Le nombre de patients sous antidépresseurs reste, lui, relativement stable.
Que la consommation d’antidépresseurs est particulièrement importante en Belgique n’est pas un fait nouveau : en 2010, plus d’une personne sur dix, de 18 ans et plus, a consommé au moins un antidépresseur. Entre 2002 et 2010, la délivrance d’antidépresseurs a augmenté de 57,6 %. Au cours de cette même période, le nombre de DDD (doses quotidiennes de traitement) délivrées est passé de 52 milliers de doses à 82 milliers.
Menée par le Service Etudes de la Mutualité socialiste-Solidaris, une analyse a tenté de répondre principalement à deux questions : quels sont les principaux facteurs qui expliquent l’évolution de la consommation d’antidépresseurs ces dernières années ? Et comment a évolué la durée du traitement et l’adhérence à celui-ci au cours de cette période ?
Des résultats de l’étude, il ressort que les trois quarts de cette augmentation s’expliquent davantage par une augmentation de la quantité moyenne délivrée par patient (+ 42,3 %), alors que le nombre de patients débutant un nouveau traitement par antidépresseurs est globalement resté stable. Le nombre d’affiliés à la Mutualité Solidaris traités par antidépresseurs tourne aux alentours de 11 %, pour la période.
L’étude soulève également que plus d’un patient sur deux initiant un traitement ne s’est vu prescrire qu’une seule boîte, ce qui correspondant généralement à un mois de traitement. " Or, un traitement de minimum six mois est recommandé pour un épisode aigu de dépression, soulignent les auteurs de cette analyse. Cette proportion de prescription unique, stable dans le temps, pose question : s’agit-il d’abandon de traitement par des patients qui ne le supportent pas ou de prescriptions en dehors des indications ? "
On observe par ailleurs une augmentation sensible de la durée de traitement ; la durée médiane étant passée de 168 jours pour les