La désobéissance civile
Civil Desobedience est un essai du philosophe Henry David THOREAU (1817-1862) rédigé en 1849, qui se fonde sur son expérience personnelle de refuseur d'impôt pour la guerre. En juillet 1846, il fut emprisonné pendant une nuit (car ses amis payèrent la caution, à son grand dépit) pour ne pas avoir un impôt à l'Etat du Massachusetts où il vit, à qui il reprochait de soutenir l'esclavage dans le Sud et de participer à la guerre contre le Mexique. Il s'agit d'un très court essai, qui tient sur une quinzaine de pages dactylographiée, mais qui eut un retentissement important surtout après le XIXème siècle. Il fonde, avec le Discours de la servitude volontaire d'Etienne de LA BOETIE, le concept de la désobéissance civile.
"De grand coeur, commence t-il, j'accepte la devise "Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins" et j'aimerais la voir suivie de manière plus rapide et plus systématique. Poussée à fond, elle se ramène à ceci auquel je crois également : "que le gouvernement le meilleur est celui qui ne gouverne pas du tout" et lorsque les hommes y seront préparés, ce sera le genre de gouvernement qu'ils auront. Tout gouvernement n'est au mieux qu'une "utilité" mais la plupart des gouvernements, d'habitude, et tous les gouvernements, parfois, ne se montrent guère utiles. Les nombreuses objections - et elles sont de taille - qu'on avance contre une armée permanente méritent de prévaloir ; on peut aussi finalement les alléguer contre un gouvernement permanent. L'armée permanente n'est que l'arme d'un gouvernement permanent. Le gouvernement lui-même - simple intermédiaire choisi par les gens pour exécuter leur volonté -, est également susceptible d'être abusé et perverti avant que les gens puissant agir par lui. témoin en ce moment la guerre du Mexique, oeuvre d'un groupe relativement restreint d'individus qui se servent du gouvernement permanent comme d'un outil ; car au départ, jamais les gens n'auraient