La dévolution en grande bretagne
Dès son élection comme premier ministre à la tête du Parti Travailliste (New Labour), Tony Blair entérine le principe de dévolution à la Grande Bretagne, vaste programme visant à déférer une partie des pouvoirs centraux dans la main de Londres aux régions. Si, malgré les différents et les tribulations de l’Histoire, la dévolution porte déjà ses fruits et s’est faite sans heurts, elle pose aussi de nombreux problèmes et demeure inaboutie. Son asymétrie et certaines ambivalences soulèvent nombre de questions, qui au risque de demeurer sans réponses amènent à de dangereuses suppositions. Voyons lesquelles en posant les bases de ce tournant scabreux d’un Royaume-Unis, plus tant que ca…
1. La dévolution, d’abord avortée, arrive en 1997
Revenons tout d’abord sur un point qu’il est nécessaire de clarifier pour pouvoir entrer dans le vif du sujet : la Grande Bretagne. Nombreux sont ceux qui font l’amalgame (honteux !) entre GB, Angleterre et Royaume Unis : Le Royaume-Uni, en forme longue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, est en fait un État indépendant d'Europe de l'Ouest créé en 1707 par l’Acte d’Union entre L’Angleterre et l’Ecosse qui avait été rattaché au parlement de Westminster, composé de la Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse et Pays de Galles) et de l’Irlande du Nord. Pendant des centaines d’années jusqu’à la fin XXe ces territoires insulaires seront le théâtre d’affrontements violents opposant religions, volontés d’indépendance, crise identitaire etc.
Une première tentative de dévolution avait était avortée à la fin des années 70 (référendum de 79), car encore mal acceptée par les écossais et gallois. Affirmant peu à peu sa suprématie, même de manière excessive et brutale sous les gouvernements conservateurs de Margaret Thatcher et John Major, Londres s’affirme comme étant le centre décisionnel politique unique du Royaume-Unis, par la toute puissance univoque du parlement de