La façade atlantique des états-unis
m 1. L’espace frontalier entre Mexique et Texas est une partie de l’interface mexico-étatsunienne. Son organisation traduit cette fonction particulière et procède de deux types de facteurs. • Facteurs volontaristes : implantation de maquiladoras avec main-d’œuvre bon marché côté mexicain et villes jumelles en regard, avec capitaux abondants côté étatsunien. Mise en place d’un réseau routier et autoroutier, notamment au Texas, longeant la frontière et reliant l’espace transfrontalier à l’arrière-pays texan où un réseau urbain hiérarchisé est identifiable (grande métropole : Dallas ; métropoles-relais : San Antonio, Houston…). • Facteurs spontanés, plus ou moins difficiles à contrôler : développement des colonias, par exemple. L’espace frontalier joue de cette dualité, caractéristique de certaines interfaces. On retrouve cette dualité dans les flux transfrontaliers qui parcourent cet espace : – certains relèvent de la clandestinité (Mexicains vers le Texas) ;
©HATIER
– d’autres se font de manière tout à fait licite, si ce n’est contrôlée : Mexicains ayant obtenu la green card, touristes texans allant sur le littoral du Mexique. D’autres flux traduisent l’attractivité, côté États-Unis, de la région proche de la frontière : arrivée d’agriculteurs ruinés du Vieux Sud. L’efficacité de l’organisation de cet espace frontalier se mesure à son dynamisme démographique : de Dallas au Rio Grande, on constate des gains de population, contre des pertes au-delà d’Abilene. m 2. Les documents concernés montrent le rôle essentiel des transports et de leurs infrastructures dans l’organisation spatiale de la façade atlantique. Il faut souligner que cela se vérifie à différentes échelles. Ainsi, le document 1 montre que les équipements de transports de cette façade : – d’une part participent à la fonction d’interface entre les États-Unis et le reste du monde non américain (portes d’entrée aérienne, ports océaniques) ; – pour une autre part assurent la liaison