La figure du criminel de zola
Introduction
L’objet de notre travail a été d’étudier la figure du criminel dans le roman de Zola, la Bête humaine et, de manière plus générale, nous avons la figure traditionnelle du criminel. Nous évoquerons des personnages tels que Cesare Lombroso et Enrico Ferri, anthropologues italiens dont Zola s’est beaucoup inspiré. La Bête humaine est une scène jonchée de cadavres, s’agissant généralement de meurtres. Ces crimes sont la conséquence de la débauche humaine signifiée dans les romans de Zola. On peut tuer par passion, par vengeance ou par devoir.
Portrait du criminel traditionnel
Traditionnellement, le criminel est reconnaissable à son physique, plus précisément à ses caractères anatomiques. Zola s’est basé une majeure partie sur Cesare Lombroso, professeur italien de médecine légale connu pour ses thèses sur le « criminel-né ». Lombroso fait ressortir les ressemblances que les meurtriers, quels que soient leurs origines, leurs races ou leurs lieux de vie, ont en commun : entre autres leurs mâchoires et la couleur de leurs yeux, cette dernière étant décrite comme jaune. On n’imagine pas un criminel ayant l’air d’un honnête citoyen à l’apparence normale. Le physique de Cabuche, par contre, en fait le criminel idéal aux yeux de la population ; il sera par ailleurs constamment accusé pour les meurtres qui surviennent dans le roman.
« Quant à Cabuche, il était bien tel qu’on se l’imaginait, vêtu d’une longue blouse bleue, le type même de l’assassin, des poings énormes, des mâchoires de carnassier, enfin un de ces gaillards qu’il ne fait pas bon rencontrer au coin d’un bois. »
Historiquement, les crimes ont pendant longtemps été les seuls à être étudiés, alors que les criminels étaient classés comme des personnages différents, sans que l’on ne s’intéresse à eux. Ce n’est que tardivement que l’on a commencé à s’intéresser aux auteurs-mêmes des crimes. A la suite de quoi le criminologue italien Enrico Ferri a