La fiscalité au service du développement
Publié le Mercredi 9 Octobre 2002 à 21:54 sur http://www.vita-gasy.org (propos recueillis par Sylvie Rakotomalala)
A l’heure où toutes les forces vives de Madagascar tendent vers un même objectif, le développement du pays, il nous a paru pertinent d’évoquer le rôle de la fiscalité, dans un contexte de démission collective des contribuables. Ce phénomène est dû en grande partie à des années de laxisme, à enregistrer au passif du bilan des gouvernements précédents.
Roger Rabetafika, dans un ouvrage intitulé « Réforme fiscale et
Révolution socialiste à Madagascar » paru aux éditions l’Harmattan en
1990, vous plaidiez en faveur de la réhabilitation du « devoir fiscal » à
Madagascar. Autrement dit, il faut inciter les citoyens à s’impliquer davantage dans le développement du pays à travers les impôts. Est-ce que cette analyse est encore valable aujourd’hui ?
Si, dans cet ouvrage que vous venez de citer, j’ai surtout procédé à l’étude de l’environnement politique, social, économique et financier de la nouvelle fiscalité malgache mise en place par la réforme de décembre 1977, j’y ai aussi, effectivement, soutenu l’idée que l’impôt doit être un des principaux moyens de financement du développement économique de la Grande Ile. La question n’est pas, à mon sens, de se demander s’il faut inciter les citoyens à s’impliquer davantage dans le développement du pays à travers les impôts car, comme le disait un célèbre chanteur, « pour pas payer d’impôt il faut naître à Monaco ». Le problème central est plutôt de savoir comment :
d’une part, rendre le système fiscal malgache financièrement productif puisqu’il doit dégager les ressources nécessaires et au fonctionnement des institutions de l’Etat et à la réalisation des programmes d’investissements publics,
d’autre part, renforcer la productivité de l’impôt, améliorer son rendement, sans affaiblir l’action des opérateurs