LA FONCTION DE LA PEINTURE DANS Thérèse Raquin

1. INTRODUCTION

Dans ce roman, parut en 1867, on peut apprécier de nombreuses références à la peinture. Certaines sont plus nettes et on est capable de les apercevoir directement, d’autres sont plus vagues et il faut faire plus attention pour les capter. Dans le premier groupe on pourrait englober les allusions directes, telles que la description des ateliers ou des tableaux. Dans le deuxième on inclurait les descriptions des paysages, des personnages et des endroits fréquentés par les protagonistes.

Certains fragments, surtout ceux ou l’on décrit la Seine et ses alentours, rappellent sans doute les tableaux des peintres impressionnistes comme Cézanne ou Manet. Il ne faut pas oublier les liens d’amitié que Zola avait avec ces peintres et la grande influence que la peinture en général, et plus fortement celle des « impressions », a eu dans la littérature du XIXe siècle.

2. ANALYSE

Analysant les références à la peinture manifestes plus clairement dans le roman, on constate qu’elles commencent à apparaître dans le Ve chapitre avec la mise en scène de Laurent. C’est d’abord Camille qui en parle, présentant le jeune homme à sa famille: « Son père l’a mis au collège ; il a fait son droit et a appris la peinture ». Ensuite, le propre Laurent parle de ce fait : « Je vivais avec un de mes camarades de collège, qui est peintre, et je m’étais mis à faire aussi de la peinture. Cela m’amusait ; le métier est drôle, pas fatiguant ». Cependant, il reconnaît lui-même sa faute de talent comme artiste, ce qui ne l’empêche d’offrir à Camille un portrait.

Dans la description qui concerne à la réalisation du portrait, Zola présente Laurent comme « un maître primitif », à cause de sa façon de dessiner, hésitante et pas propre d’un vrai artiste. Mais malgré la faute de talent du peintre, le tableau qu’il peint devient fondamental dans l’œuvre : dû non pas à son