La fontaine et rousseau
Le Lion et le Moucheron, La Fontaine
Emile ou De l’éducation, Jean-Jacques Rousseau
Les trois textes présentent tous certaines similitudes mais sont aussi différents les uns des autres.
Le principal point commun des trois textes est qu’on rencontre dans chacun d’eux La Fontaine. En effet les deux premiers textes sont des fables qu’il a signées. Une fable, dit le dit le dictionnaire *, est une histoire imaginaire généralement en vers dont le but est d’illustrer une morale. Héritée de l’Antiquité, la fable a souvent pour héros des animaux, chargés alors de représenter les hommes. L’origine de ce genre littéraire est Esope, au Moyen Age, de nombreux recueils de fables, appelés isopets, sont constitués.
Or c’est bien cela le problème, les deux fables données dans le corpus ne sont pas des plus simples à comprendre, et il n’est pas chose aisée d’en tirer une morale. En effet, dans le premier la loyauté est vantée par ses mérites, mais la décision finale et donc forcément la « bonne » et qui revient au loup est de préférer la liberté, la nature, même si elle ne lui offre pas toujours la certitude d’avoir un repas chaque soir et de ne pas souffrir du froid. Mais doit-on suivre son exemple et refuser de sacrifier sa fierté pour des bassesses comme un plaisir physique, nourriture et chaleur ? C’est ce que la fable semble dire, la morale qu’elle semble transmettre comme une règle fixée et à suivre, et pourtant c’est le contraire de ce que la société apprend dès le plus jeune âge.
La seconde fable n’est pas moins confuse : on s’attend à la classique histoire du fort qui se doit de tenir le plus faible en haute estime, mais apparemment les mésaventures de ce genre des Lions peuvent être réduites à celles avec les rats, puisque ce thème a déjà été traité par le fabuliste avec une morale exemplaire du rat qui rend au roi de la forêt sa clémence en le sauvant plus tard. Dans cette fable-ci, le Lion est désagréable avec son plus petit