La formation du personnel
Cet exposé présente le commerce international en tant que tel, son évolution à travers les années ainsi que son importance pour les régions et les États qui y participent. Le commerce international est une source de grande prospérité pour ceux-ci, bien qu’il semble davantage être une cause seconde de cette prospérité qu’une cause première. En effet, le commerce dépend surtout de l’habileté productive d’un pays, c’est-à-dire de sa capacité à produire un bien ou un service avec un meilleur rapport qualité-prix qu’un autre pays. Cette habileté productive est elle-même déterminée à long terme par les capacités d’organisation, le progrès technique et l’innovation, ainsi que par la démographie du pays en question. Un pays ou une entreprise ne peut pas décider de vendre son produit ou service à l’étranger du jour au lendemain: il lui faut d’abord une certaine structure organisationnelle, et des ressources humaines, matérielles et financières. Le commerce est, avec la guerre et la diplomatie, l’un des trois principaux modes par lesquels les États entrent en relation. Il est à la fois source de dialogue, de paix et de conflits. Normalement, en période de protectionnisme, le commerce entre pays a tendance à diminuer. Mais l’histoire montre que des périodes de protectionnisme ont coïncidé avec un fort développement économique et un commerce international malgré tout florissant. Cette contradiction illustre simplement le fait que l’idéologie du protectionnisme et des autres restrictions au commerce international n’est qu’un élément de la réalité des rapports commerciaux entre les pays.
Le commerce offre également une capacité de projection et d’influence au-delà des frontières. On n’a qu’à penser aux souliers italiens, au vin français, au chocolat belge, aux montres suisses, au café colombien, au blé canadien, au sirop d’érable québécois et ainsi de suite. Le commerce contribue à l’établissement de la hiérarchie des puissances et à leur renforcement.