la forme phallique
En Mésopotamie et en Inde (où l’on voue un véritable culte au phallus, nommé lingam), le caducée — emblème de fécondité — est représenté par deux serpents s’enroulant autour d’un phallus, verge nue ou fleurie, ou encore arbre de vie. Si l’on trouve généralement un oiseau au sommet de l’arbre de vie, on y trouve un serpent à sa base. Il peut être également représenté par un vase dont jaillit l’eau (symbole de vie). Ici, le vase représente le phallus éjaculant, symbole de fécondité.
En Occident, le phallus a été longtemps un symbole de fécondité, et par extension, un porte-bonheur. Sa représentation était fréquente à la porte des maisons, ou pour désigner la direction du lupanar (Pompéi). On le trouvait aussi en érection sur des colonnes hermaïques, dites ithyphalliques, à la croisée des chemins ou devant certains temples (Délos). Il est l’attribut le plus constant des satyres qui accompagnent Dionysos, et du dieu romain Priape. Enfin il était souvent porté en amulette apotropaïque autour du cou, chez les enfants romains. Dans la civilisation romaine, le fenouil commun était la plante sacrée de Bacchus. Un grand pied de fenouil, qui représentait un symbole phallique, fut son emblème durant les bacchanales1.
La christianisation a restreint le phallus à l’acte sexuel. Celui-ci étant réservé à l’alcôve, les symboles phalliques se sont vu classer comme obscènes et païens, et ont disparu.
En Galice, on trouve des horreos, blocs de pierre ornés à un bout de la croix catholique et, à l’autre, d’un phallus païen. Ces constructions servent à conserver le grain.
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1 Phallus