La fronde
La fronde fut une révolte des élites de France contre le gouvernement de l'époque.
Il y eut en réalité deux sortes de fronde. La première fut parlementaire, et lorsque celle-ci fut matée, une seconde fronde, celle-ci nobiliaire, lui succéda. Les deux ne furent pas tournées contre le Roi proprement dit et jamais l'institution monarchique ne fut remise en doute, mais elles furent surtout tournées contre le ministère du cardinal Mazarin.
1) La fronde parlementaire
En 1648, la France fut gouvernée par la régente Anne d'Autriche, mère du jeune roi Louis XIV (9 ans), qui bénéficiait des utiles conseils de Mazarin.
Le pays devait mener des guerres extérieures contre les Habsbourg et cet effort nécessitait d'accroître les impôts. Il n'en fallut pas plus pour entraîner les bourgeois de Paris dans une révolte. Ceux-ci montèrent le peuple contre le gouvernement en faisant valoir le luxe dans lequel se complaisait la Cour.
Le 13 mai 1648, le Parlement de Paris entreprit de réformer ce qu'il estimait être les abus de l'État. À l'initiative du conseiller Pierre Broussel, il constitua une Chambre qui aurait à décider de la réforme de l'État.
Le 2 juillet 1648, cette Chambre imposa à Anne d'Autriche une charte de 27 articles qui donnait au Parlement le droit de valider ou d’invalider tout impôt nouveau. La régente feignit de se soumettre. Mais voilà que son armée remporta à Lens une grande victoire sur les Espagnols. La régente, rassurée sur la situation extérieure, fit arrêter plusieurs parlementaires, y compris Pierre Broussel, auquel son intégrité valait une immense popularité.
À cette annonce, Paris se souleva au cours d'une «journée des Barricades». La régente feignit une nouvelle fois de se soumettre. Elle libéra ses prisonniers mais s'enfuit à Saint-Germain-en-Laye avec le cardinal, le jeune roi Louis XIV et son frère Philippe. Pendant ce temps, l'armée royale, commandée par Condé, organisait le siège de Paris.
Les parlementaires, qui détenaient