la fuite du temps Alcools
Le thème du temps
Introduction :
C’est au début du siècle en 1913 que Guillaume Apollinaire fait paraître son célèbre recueil « Alcools ». Apollinaire est l’inventeur du terme « surréalisme » et il fut l’un des précurseurs de la première révolution littéraire vers la moitié du XXème siècle ainsi que du cubisme.
Son art n’est basé sur aucune théorie mais un principe simple : l’acte de créer doit venir de l’intuition car il doit se rapprocher la plus de la vie, mais l’artiste ne doit pas s’en limiter là ; il doit également faire apparaître son point de vue et de cette façon Apollinaire parle d’un « nouveau lyrisme ».
Ainsi Guillaume apportera à la poésie de son siècle, une touche personnelle : celle de mêler un lyrisme ancien à une certaine modernité dans l’écriture.
Le recueil « Alcools » reflète exactement l’écriture de son poète, avec une hétérogénéité de vers et de strophes, et des dispositions particulières, c’est ce que l’on nomme le vers libre.
Alcools traite de divers faits de la vie, et particulièrement des étapes de la vie d’Apollinaire.
Le poète Baudelaire disait : « Le temps mange la vie ». Apollinaire était-il du même avis ? Quelle place prend le thème de la fuite du temps dans son recueil ?
Dans un premier temps nous vous parlerons du thème du temps universel, puis nous traiterons ce thème dans deux poèmes particuliers : Le pont Mirabeau et Mai ; et enfin nous finirons sur la fuite du temps dans le recueil en général.
I – La fuite du temps, un drame existentiel ?
Des premiers écrits de l’humanité jusqu’à la littérature contemporaine en passant par les poètes de la renaissance, la fuite du temps n’a cessé d’occuper une place majeure au sein de la culture occidentale.
A) Individuel
L’humanité primitive, longtemps avant la naissance de l’écriture souffrait déjà de la fuite du temps ; conscience de sa disparition inévitable, souvenirs de moment à jamais enfouis, tout cela a affecté l’être