La gazelle et le sultan
Objet d’étude : Convaincre, persuader, délibérer.
Introduction : ce texte, « la gazelle du sultan » est extrait du chapitre X du roman d'Henri de Monfreid Les derniers jours de l'Arabie heureuse, publié en 1935 . Ce livre fait partie des nombreux romans colorés largement autobiographiques, tiré de l'existence romanesque de l'auteur, qui passa l'essentiel de sa vie en Éthiopie et, des années durant, si on a la mer rouge sur son bateau de contrebandier et de trafiquant. Dans ce texte donc, c'est sa passion pour l'Afrique qui lui inspire un apologue en forme de conte philosophique oriental : une simple gazelle réussit à mettre à mal une longue amitié entre un sultan et son ami d'enfance. Monfreid veut montrer ici comment le pouvoir perverti les vraies valeurs chez ceux qui ne l'exercent pas avec sagesse. Nous étudierons d'abord comment le narrateur parvient à capter l'intérêt du lecteur en introduisant dans un univers merveilleux. Ensuite, par l'analyse des caractéristiques et des fonctions de la gazelle, nous montrerons la portée didactique de ce conte.
I. univers merveilleux du conte pour capter l'intérêt du lecteur
1) Cadre exotique : o les indices de temps « un soir » (l.20) et d'espace « les hauts plateaux du Yémen » (l.5) créer un cadre imprécis caractéristique des contes. o Noms des personnages : Yaya, Osman, les titres : conseiller, le sultan, la présence d'une gazelle plan d'un décor oriental o les moments et les lieux poétiques « clair de lune » (l.21), « l'eau tranquille des bassins » (l.9) tout ceci transporte le lecteur dans un univers imaginaire les poétiques. Ce sont ces lieux étrangers qui suscite le rêve et l'imagination.
2) Le merveilleux : o l'adverbe « merveilleusement » (l.1), les termes « miracle » (l.3), « invisibles ailes » (l.9), « mystère » (l.18). Cela suggère le caractère extraordinaire de la gazelle qui capte,