Introduction:

Le concept de "gouvernance" est à la mode. On parle de gouvernance d'entreprise, de gouvernance locale, de gouvernance mondiale…etc.

Le développement épistémologique du concept "gouvernance" est lié à l'apparition de l'expression de "corporate governance" qui est née avec l'émergence du capitalisme moderne à la fin du XIX ème siècle. Cette expression a été plus souvent traduite en France par "gouvernement d'entreprise". C'est la manière dont l'entreprise est dirigée, administrée, et contrôlée.

Ensuite, la notion de "gouvernance", importée de l'entreprise, a été introduite à la fin des années quatre vingt en sciences politiques par les anglais à l'occasion d'un processus de réformes gouvernementales visant essentiellement le renforcement de la centralisation et la privatisation de certains services publics.

Plus tard, durant la même période des années quatre vingt, les institutions financières internationales (Banque Mondiale; ONU; FMI) ont adopté la notion de "good governance" pour définir les critères d'une bonne gestion des affaires publiques dans les pays soumis à des plans d'ajustement structurel afin de veiller à la réussite des programmes de redressement économique.

Désormais, cette notion modernisée a investi le domaine de la gestion publique et a vu son champ d'application s'élargir.
En effet, elle se traduit, selon la Commission sur la gouvernance mondiale dans son rapport de 1995, comme étant "l'ensemble de différentes façons dont les individus et les institutions publiques et privées gèrent leurs affaires communes. C'est un processus continu de coopération et d'accommodement entre des initiés divers et conflictuels".

Si l'approche par la gouvernance, comme on l'avait constaté, s'est propagée avec autant de rapidité et de succès, c'est parce qu'elle constitue une forme de réponse à des difficultés croissantes des gouvernements dont les instruments traditionnels perdent de leur efficacité.
Il y a comme un échec de