La guerre dans les oeuvres
I- LE JOURNAL D’ANNE FRANK
Anne Franck a tenu son journal intime du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Elle y explique comment elle a vécu l'occupation des Allemands pendant la deuxième Guerre mondiale. Etant juive, elle dut quitter sa maison et se cacher avec sa famille et des amis à "l'annexe", cachette installée dans l'entrepôt de son père. Elle y vécu pendant deux ans, de treize à quinze ans, avant d'être déportée. Pendant toute cette période elle ne pouvait évidemment pas sortir et son journal lui permettait de s'évader. Elle y décrit les choses qui la marquaient et aucun sujet ni personne n'est évité. Elle l'appelle "Kitty" ou encore "ma chérie adorée", elle s'adresse directement à "elle" comme à une amie, à une confidente à qui elle fait part de ses joies et ses peines. On peut aussi voir une jeune fille tourmentée à cause de la guerre, la peur de vivre cachée, elle se pose d'autant plus de questions qu'elle est en pleine adolescence. Ce journal permet de montrer l'enfer qu'ont vécu les juifs pendant l'occupation, ce qui fait réfléchir sur les horreurs qui leur ont été infligées.
II- LES SIRENES DE BAGDAD
Yasmina Khadra nous entraîne avec ce nouveau roman dans le gouffre irakien. Son héros, un Irakien de vingt ans, né dans un village au milieu des sables où perdure depuis toujours un mode de vie archaïque, avait espéré faire des études à Bagdad. Depuis que l'invasion des troupes américaines l'a renvoyé dans son bled, il végète en écoutant palabrer les gens du village. Il y a ceux qui regrettent Saddam, ceux qui espèrent tout des Américains, et les tenants du radicalisme islamique... Un jour, à la suite d'un attentat, les G.I's. débarquent en force et contraignent les habitants à sortir de chez eux. Aux yeux du jeune homme, ils commettent l'irréparable en jetant hors de son lit son père, à demi nu. Pour un garçon élevé comme il l'a été, le spectacle de son père humilié est absolument insupportable. À cet instant, l'image qu'il a