La guerre de cent ans
Le lys et le léopard
Les Capétiens directs, en écartant les femmes du pouvoir, ont cédé la place aux Valois avec Philippe VI. Mais le roi Edouard III d’Angleterre est le petit-fils de Philippe le Bel, et il estime que la couronne de France lui revient.
En 1328, Philippe VI, le cousin des trois derniers souverains, monte sur le trône de France sans ignorer que les difficultés successorales qui ont préludé à son couronnement ont très sérieusement aggravé les relations entre la France et l’Angleterre. Edouard III lui a bien rendu hommage, mais derrière ce geste de pure courtoisie le roi d’Angleterre ne cache pas son dépit. Petit-fils de Philippe le Bel, il estime avoir été lésé dans ses droits ; c’est à lui que la couronne de France aurait dû revenir. La rivalité entre les deux couronnes est déjà ancienne, elle va désormais prendre une tournure tragique.
Le jeu des alliances
Philippe VI inaugure son règne par une grande victoire militaire sur les milices de Flandre à Cassel en août 1328. Une victoire qui aurait dû dissuader Edouard III de s’en prendre à un rival largement supérieur. Le royaume de France ne compte-il pas 15 millions de sujets alors que l’Angleterre n’a que 4 millions d’habitants ? Edouard III doit donc s’assurer des alliances, à commencer par les très frondeuses villes flamandes qui sont, pour les négociants anglais, une tête de pont pour le commerce sur le continent.
Se sentant suffisamment fort et toujours plus sûr de son bon droit, Edouard III ira même jusqu’à mettre les fleurs de lys sur ses armes, en plus du léopard, insigne de la couronne d’Angleterre, s’appropriant déjà un royaume qui n’est pas encore le sien. Agir de la sorte, c’est bien sûr provoquer Philippe VI.
Philippe VI de Valois reçoit l’hommage d’Edouard III d’Angleterre
Philippe VI Edouard III
Les débuts d’une longue guerre
|Une guerre de Cent Ans ?