La guerre froide
La « Guerre Froide » (1947-1991) : conflit idéologique, conflit de puissances.
Vous montrerez dans quelles mesures on peut affirmer que la Guerre Froide est à la fois un conflit idéologique et un conflit de puissances.
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale (2 septembre 1945) le conflit entre l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et les États-Unis devient public (Plan Marshall, doctrines TRUMAN et JDANOV, mars/septembre 1947) bien qu’il ait commencé bien avant (discours de Fulton sur le « Rideau de fer » de Winston CHURCHILL, 1946). Deux modèles idéologiques s’affrontent : la démocratie et le capitalisme incarnés par les États-Unis et leurs alliés d’un côté et le socialisme et la dictature du prolétariat, tous deux promesse d’un monde sans classe sociale, incarnés par l’URSS et ses alliés. Au vue de la puissance des deux géants, un conflit direct est impossible : tous deux sont rapidement détenteurs de l’arme atomique. C’est la raison pour laquelle cette guerre est dite « froide » ». Aux motivations idéologiques de cette guerre indirecte, s’ajoutent des considérations géopolitiques. Comment la « Guerre froide », conflit idéologique, fut aussi un conflit de puissances ? Trois études permettent de saisir l’enchevêtrement des considérations idéologiques et géopolitiques : Berlin (1948-1989), symbole et théâtre de la « Guerre froide », la « crise des missiles de Cuba » (1962) et la guerre du Vietnam (1962-1975). Ces trois études constituent chacune un moment du développement.
Berlin est un théâtre de la « Guerre froide » car de grandes crises s’y déroulent (Blocus de Berlin 1948-1949, mur de Berlin 1961, Chute des régimes communistes 1989) et la capitale apparaît comme symbole d’un monde bipolarisé et d’une Europe fracturée par le « rideau de fer ». La crise du blocus de Berlin (1948-1949) est l'une des premières grandes crises de la « Guerre froide ». Symbole du IIIe Reich vaincu (7-8 et 9 mai 1945) la ville est située dans la