La justice est-elle une forme de vengeance?
Sujet : La justice est-elle une forme de vengeance?
La vengeance consiste à se dédommager d'un affront ou d'un préjudice subi. La justice est considérée comme le pouvoir de faire respecter le droit et l'exercice de ce pouvoir, ou alors peut être perçue comme vertu morale de celui qui reconnaît les mérites et respecte les droits de chacun. D'instinct, si on nous inflige un mal, on veut le rendre. Pour cela, on peut recourir à la vengeance, de façon personnelle, ou à la justice, c'est à dire au nom de toute la société. En quoi la justice est-elle une forme de vengeance? En quoi diffère-t-elle totalement de cette dernière? Pourquoi l'intervention d'un libre arbitre est-elle nécessaire pour arrêter le cycle de la violence? Peut-on se venger contre la justice?
" Le plus fort n'est jamais assez fort pour être le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir." Le droit est juste, il fait référence à la justice. Par opposition à la force, la vengeance. Pour Rousseau, la vrai force vient de ce qui est juste, ainsi la justice est une force indispensable pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité de la société. La justice constitue le pouvoir judiciaire de l'Etat, c'est à dire qu'elle consiste à contrôler l'application de la loi. Elle est donc supérieure hiérarchiquement par rapport à la vengeance qui est l'affaire d'un ou d'un groupe d'hommes.
La vengeance induit une logique infinie. Une violence enclenchée, quelle qu'elle soit, ne peut plus être arrêtée, chaque réaction de l'un envers l'autre accentue le besoin de vengeance qui ne peut plus être assouvie. Chacun veut être le dernier à se venger. Par opposition, la justice aura toujours le dernier mot. Dans La violence et le sacré de René Girard, les Chouchki ont conscience de se cercle sans fin et craignent la vengeance et tout le mal qu'elle pourrait entraîner, c'est à dire la destruction de la société, voir même la guerre. Lors du cercle vicieux de la vengeance,