La langue française et l'internationalisation des relations de travail
« La loi s'exprime par la langue (lois, jugements, doctrines, etc.) et par les signes (panneaux de circulation, feux de signalisation, etc.), le sens de ces derniers étant fixé par la langue »[1]. Le droit et la langue sont donc indissociables. Pourtant, avec la globalisation grandissante de la vie économique, les relations de travail sont de plus en plus internationalisées dans le sens où se développe de plus en plus de sociétés à vocation internationale comme par exemple les groupes internationaux de sociétés (groupes à structures complexes dispersés dans plusieurs pays étrangers). Mais aussi, le démantèlement des frontières commerciales favorisent l'incursion de langues étrangères dans les entreprises françaises. Ainsi, dans un monde où la diversité linguistique est de plus en plus sollicitée, il faut bien que les différents interlocuteurs puissent se comprendre. A cet effet, ils disposent d'une « langue de communication internationale », l'anglais. De plus, comme le national et l'international sont étroitement imbriqués, la tentation est grande de vouloir utiliser la langue de Shakespeare « partout », à savoir aussi bien dans la rue (publicité, nom de boutique, etc.) que sur le lieu de travail (manuel d'utilisation de matériels provenant de l'étranger, etc.). Apparaît alors une législation française protectrice de la langue française.
La volonté de vouloir protéger la langue française est un but louable car elle est l'héritage de notre patrimoine culturel et de fait comprise par tous les français. Ce « nationalisme linguistique » s'est d'ailleurs réellement manifesté pour la première fois avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts du 10 août 1539 qui prescrivait de rédiger les décisions de justice en français. Le but n'était autre que d'unifier la langue, la justice et le Royaume. Mais les temps ont bien changé et les entreprises ne vivent plus en autarcie. La langue française a ainsi de