La Libert
Introduction, problématique
Au même titre que le bonheur, la justice ou la paix, la liberté apparaît comme une valeur. Elle apparaît comme une aspiration de la conscience. Si nous aspirons à être libre alors cela présuppose que nous ne sommes pas d'emblée libre, que nous avons à le devenir, comment se libérer des déterminismes que nous subissons et quels sont ces déterminismes ? Pourquoi sommes nous dépendants ? A quoi sommes nous assujettis ? Ce terme d'aspiration est significatif du fait que la liberté est une exigence, une difficulté, une conquête et non pas comme on le croit spontanément, une facilité parce qu'elle découlerait, d'après nos représentations, d'un état de bien-être. Donc il va s'agir de considérer la liberté telle que nous la concevons au premier abord c'est à dire sous la forme de la licence, de l'expansion du désir, pour appréhender un sens plus exigent d'abord sous une forme juridique puis sous une forme morale ; autonomie et responsabilité.
I) Essai de définition de la notion : les différents degrés et acceptations de la liberté
1° : la licence « agir selon son bon plaisir » Spinoza = liberté dans la réalisation effrénée, sans entrave de tous nos désirs
Dans son sens premier la licence désigne un permis, une permission, exemple la licence de taxi ou professionnelle. Par extension un comportement licencieux est un comportement égoïste, individualiste qui peut être chez les enfants capricieux qui n'admettent aucune compromission. C'est le comportement par exemple libertin de Don Juan qui en désirant toutes les femmes renonce à l'engagement et a la fidélité. Qu'est ce qui permet de justifier que nous identifions spontanément la liberté a la licence ?
L’être humain est par définition ambivalent ; il est à la fois corps et esprit, il appartient au règne animal et enfant que tel il est assujetti a la nature ( sommeil, nourriture, reproduction, cicatrisation) et a des passions ( peur, agressivité, colère, jalousie) en tant