La liberté commence-t-elle quand le travail finit ?

La liberté désigne la faculté de mener sa vie en toute indépendance. Etre libre, cela signifie ne pas être empêché de faire ce que l’on veut ou dire sans crainte ce que l’on pense. La liberté est conçue habituellement comme une absence de toute contrainte extérieure. Aux sources de notre civilisation, la liberté est la libre condition de l’homme qui n’est pas esclave ou prisonnier. Un esclave est un homme non libre ayant préféré une vie biologique de labeur plutôt que la mort en homme libre. Nous voyons une opposition entre liberté et travail. Le travail est l’activité consciente et volontaire de transformation de la nature ayant pour finalité de satisfaire les besoins naturels des hommes. Sa définition ne comprend pas la rémunération qu’il apporte très souvent car il existe des formes historiques de travail comme l’esclavage ou le servage médiéval, qui ne sont pas rémunérées, de même qu’il existe des activités rémunérées qu’il est difficile d’appeler travail (les jeux de hasard). Cette définition permet de ne pas le confondre avec le jeu ou les loisirs, c’est-à-dire des activités désintéressées dont la motivation principale est le plaisir qu’on y trouve. Et donc des activités dictées par la liberté. Ce qui nous amène à un problème : la contrainte du travail réduit-il notre liberté ? Travail et liberté sont-ils nécessairement opposés ? Certes le travail est une contrainte, c’est ce que nous verrons en première partie, mais n’a t-il vraiment aucun lien avec la liberté ? Ce sera l’objet de la seconde partie. Enfin nous nous attacherons à montrer en troisième partie que les rapports entre le travail et la liberté ont évolués et évoluent encore, ce qui peut-être limitatif pour répondre à la question.

Le travail est il une malédiction ? Dans la genèse, le travail apparaît comme une condamnation divine, au même niveau que la mort. Ce sont les pires maux de la condition humaine. Ce châtiment