La liberté
Cette liberté à une dimension d'infinité, comparable à Dieu, permettant de decider.
Le destin est lie à celle-ci
est assez facile de faire l’expérience de situations dans lesquelles on a bel et bien l’impression d’être libre parce qu’on s’est affranchi des limites habituelles de notre action. En effet, en temps normal, nos actes sont endigués, canalisés entre les parois que constituent les lois, les règles, les contraintes physiques, les normes, la présence des autres, bref tout ce qui fait qu’on n’agit jamais sans être sous la contrainte et qu’on se bride. On peut vivre ponctuellement des moments pendant lesquels on fait tomber ces barrières. Vivre dans l’illégalité fait tomber la barrière de la loi, ne pas se soucier des autres fait tomber celle de la morale. On peut aller plus loin, et oublier toutes contraintes. L’expérience de l’ivresse par exemple est réputée être désinhibante du simple fait que les contraintes sont momentanément oubliées, faisant place à la réalisation de nos désirs et envies les plus secrets et les plus fous.
On en viendrait à penser que ce genre de situation dans laquelle il n’y a plus de limites à notre action est précisément celle où se réalise la véritable liberté. On définirait alors celle-ci comme étant l’absence totale de contraintes.
Pourtant, on peut aussi se dire qu’une telle conception de la liberté (par ailleurs largement partagée par tous ceux qui pensent qu’on est libre quand on fait « tout ce qu’on veut ») se heurte rapidement à des difficultés concrètes au moment où on veut la vivre concrètement, c’est-à-dire en société, car nous constituons tous une contrainte forte les uns pour les autres. Elle se heurte aussi à des difficultés philosophiques; en effet, si la liberté était effectivement l’absence de toute contrainte alors on pourrait se dire que la liberté est un idéal hors de portée car il est évident que le monde en