La littérature courtoise
La société féodale apporte une nouvelle valeur à l’idéal chevaleresque: le service de l’amour, qui met les préoccupations amoureuses au centre de la vie. Le chevalier courtois ne combat plus pour Dieu, la France ou son seigneur (comme dans les chansons de geste), mais pour sa dame, à qui il doit le “service d’amour”. Les romans courtois sont écrits pour un public de cour; ils content des aventures amoureuses assorties d’exploits héroïques et enrichies de fines analyses de sentiments.
Apparaissent alors les premiers romans “bretons” empruntés aux vieilles légendes celtiques et dominés par la figure d’Arthur, roi glorieux de “Bretagne” et entouré de vaillants chevaliers qui siègent autour d’une table Ronde. Les romans ont pour cadre la “Bretagne” (Cornouailles, Pays de Galles, Irlande ainsi que l’Armorique en France).
Dans les romans de la Table Ronde, la cour imaginaire du roi Arthur devient le modèle idéal des cours réelles: non seulement le chevalier est brave, mais il a en plus le désir de plaire (importance de la beauté physique, des toilettes, des parures). Parce que les femmes sont présentes, le chevalier doit avoir des attitudes élégantes, des propos délicats. A côté des tournois et des banquets, il prend plaisir aux jeux (échecs), à la musique, à la poésie… Pour plaire à sa dame, il doit maîtriser ses désirs, mériter à travers une dure discipline, l’amour de sa Dame, amour qui cultive le désir et qui fait du plaisir charnel la récompense suprême après une longue attente. Cet idéal est celui des gens de “cour” (d’où le mot “courtoisie”) relaté par toute une littérature en tant que modèle à imiter.
Si les romans courtois montrent aussi des chevaliers traîtres, c’est pour mieux mettre en lumière l’image idéale du chevalier courtois, qui peu à peu influencera réellement les moeurs.
L’inspiration de ces oeuvres a été également d’ordre folklorique. Le folklore est en quelque sorte un fond commun de tous les trouveurs. Le folklore