La littérature engagée
Introduction
On pourrait, en exagérant, dire que toute littérature est déjà un engagement dans la mesure où l’auteur prend un parti esthétique et thématique qui caractérise son œuvre. Mais l’engagement littéraire est à comprendre comme un choix plus profond : l’écrivain, loin de s’enfermer dans le silence de sa tour d’ivoire, assume la responsabilité de s’exprimer au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire, la parole littéraire devenant une arme capable de transgresser toutes les censures. En entendant l’engagement comme une prise de parti active, par des actes ou des paroles, à la vie sociale, politique, intellectuelle ou religieuse de son temps, la littérature engagée se définit donc comme une littérature de circonstance.
Qu'est-ce que la littérature engagée ?
Le syntagme « littérature engagée » a souvent été galvaudé sans pour autant être précisément défini. Qui plus est, la doctrine de la littérature engagée ne va pas toujours dans le sens de la littérature militante ou celle de l'engagement.
La littérature militante
D'abord, il est important de préciser que la littérature engagée n'est pas constituée de récits à thèse, c'est-à-dire cette forme de récit autoritaire qui impose un sens le plus univoque possible et qui a pour but de défendre une idéologie particulière. Il ne s'agit pas non plus d'une littérature militante (qui est déjà politisée).
La grande distinction entre littérature engagée et littérature militante s'explique par le fait que la première vient de la politique (parce qu'elle incarne la vision de l'homme et du monde dont elle est porteuse) alors que la seconde est toujours déjà politisée. Dans le contexte où nous situons la « littérature engagée », il n'est donc pas possible de l'associer étroitement à une littérature militante.
La littérature d’engagement
Souvent, on constate qu'il y a confusion entre « littérature engagée » et « littérature de l'engagement ». La littérature de l'engagement vise surtout à