La loi humaine
La haute Antiquité Orientale soulève la thématique du rapport entre la loi et la religion. Ce lien étroit entre le droit et la religion se caractérise encore aujourd'hui dans certaines sociétés traditionnelles, en Afrique, en Asie ou en Océanie.
Comment le droit d'origine religieuse a-t-il progressivement évolué vers un droit humain ?
Tout d'abord, la loi est dictée par les divinités dans l'Orient ancien (I). La loi apparaît ensuite comme loi humaine dans la civilisation Grecque (II).
I) Le droit dicté par les divinités
Dans l'ancien Orient, le droit tire ses origines de la religion, comme le montre le droit biblique hébraïque.
A. Le droit d'origine divine dans l'ancien orient
Tout d'abord, le droit en Mésopotamie et au Moyen-Orient antique tirait ses origines des Dieux : c'est eux qui dictaient le droit aux hommes. Les premières législations évoquent ce lien étroit entre Dieu et les hommes.
Le code d'Ur-Nammu, qui date de 2400 avant Jésus Christ, ne laisse de doute sur cette filiation divine : il montre clairement que le roi est considéré comme un intermédiaire entre Dieu et les hommes, et qu'il communique aux hommes la volonté de Dieu. Ce code a un objectif de pacification.
Un autre exemple de code qui montre cette filiation entre la religion et le roi est celui d'Hammourabi : établi entre 1792 et 1750 avant Jésus-Christ, ce code montre que le roi Hammourabi incarne l'expression divine. Ce code est un règlement de paix qui insiste particulièrement sur le rôle protecteur du roi. Cependant, ce code s’affranchit de loi religieuse.
Durant cette ère, le roi exécute alors la loi qui lui est dictée par les Dieux. Son application passe par la Justice, qui est à l'origine tenue par des prêtres : elle reste en rapport avec la religion. Cependant, cette Justice se verra ensuite être confiée à des juridictions laïques.
Le droit dans le Moyen-Orient