Par un jeu patient d'intrigues souterraines et d'alliances successives avec les diverses factions du parti unique bolchevik, et en s'appuyant sur la toute-puissante police politique et sur la bureaucratisation croissante du régime, il imposa progressivement un pouvoir personnel absolu et transforma l'URSS en un régime de type totalitaire dont le culte obligatoire rendu à sa propre personne fut un des traits les plus marquants. Il fit nationaliser intégralement les terres, et industrialisa l'Union soviétique à marche forcée par des plans quinquennaux, au prix d'un lourd coût humain et social. Son long règne fut marqué par un régime de terreur et de délation paroxystique et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes, notamment au cours de la collectivisation des campagnes et des Grandes Purges de 1937. Il pratiqua aussi bien des déplacements de population massifs, dont la déportation intégrale d'une quinzaine de minorités nationales, que la sédentarisation forcée non moins désastreuse de nomades d'Asie centrale. Il nia aussi l'existence des famines meurtrières de 1932-1933 (Holodomor) et de 1946-1947 après les avoir en partie provoquées par sa politique brutale. Le secret et la propagande systématiquement entretenus autour de ses actes firent du travestissement de la réalité et de la réécriture du passé une caractéristique permanente de son pouvoir absolu.
Son souvenir est aussi associé à la victoire militaire de l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie, dont la Russie soviétique fut un des principaux artisans après la rupture en juin 1941 du pacte de non-agression conclu en août 1939. La Seconde Guerre mondiale, après avoir mis l'URSS au bord du gouffre, apporta à Staline un très grand prestige dans le monde entier, et permit au successeur de Lénine d'étendre son emprise sur un empire s'étendant de Berlin-Est à l'océan Pacifique.
Joseph Staline est également l'auteur de textes exposant sa propre conception du marxisme