LA LEGENDE DE LA LICORNE

En grec ancien, la licorne est désignée par le mot « monokeros » qui signifie « avec une seule corne ». Le mot « licorne » nous vient de l'italien « alicorno », lui-même tiré du latin chrétien « unicornis », dont la signification est la même que pour le mot grec. On nomme parfois la licorne d' « unicorne ».

Les premières licornes représentées ressemblaient à toutes sortes d'animaux, mais rarement à un cheval blanc tel qu'on la décrit aujourd'hui. Au moyen-âge, les licornes pouvaient se confondre avec une chèvre, une biche, un ours, ou encore un serpent. Par conséquent leur couleur et leur silhouette variaient. Elles possédaient cependant toutes une corne frontale, parfois torsadée, l'élément caractéristique de la licorne. L'image que les contemporains se faisaient de l'animal mythique n'était donc pas unanime et plutôt floue. Au fil des époques, les représentations artistiques et les ouvrages ont évolué, la licorne a grandit et s'est rapprochée de l'étalon pour enfin donner le majestueux cheval blanc à la corne d'or que l'on connaît aujourd'hui.

Au moyen-âge, on considérait que la licorne était le plus beau et le plus fier animal connu sur la terre. C'était un animal redoutable, invincible et cruel. Nul ne pouvait l'attraper, sa défense était imparable et elle était dotée d'une force inouïe grâce à sa corne, qui pour les médiévaux amortissait les chocs, captait les énergies et guérissait les blessures. On racontait que seule une vierge pure pouvait la capturer, car la licorne venait se blottir entre ses jambes et s'endormait. Alors, un chasseur pouvait la tuer.
La licorne médiévale symbolise donc la force, la puissance, traduites par la corne, mais elle est également le symbole d'une grande pureté. Elle prend part à l'application de la justice en frappant les coupables avec sa corne. Pour certains contemporains, elle incarne même la figuration de Dieu.

La licorne a été la source d'inspiration de nombreux types d'art. Des