La légitimité du président
Introduction
La constitution de 1958, adoptée par le peuple par référendum le 28 septembre, a fixé le rôle respectif de chaque organe au sommet de l’Etat, autre autres celui du Président. Ce faisant, elle lui a aussi conféré une légitimité.
Mais qu’entend-on par légitimité ?
Si l’on reprend la définition de Cornu, la légitimité est la conformité d’une institution à une norme supérieure juridique ou éthique, ressentie comme fondamentale par la collectivité qui fait accepter moralement et politiquement l’autorité de cette institution. Deux éléments importants apparaissent dans cette définition : conformité d’une institution à une norme juridique ou éthique. Il y a donc une dualité de légitimité.
Une question doit nécessairement découler pour comprendre sa nature : est-ce que être légitime c’est agir dans l’esprit du texte (constitutionnel) qui nous à investi ou est-ce être apte à agir dans des domaines qui ne sont pas « légalement » de notre compétence ? Là est tout l’enjeu de cette notion, et de sa complexité. Car ici il est bien question de traiter de la légitimité du Président, et non pas de la « légalité »du Président, disons le de manière plus orthodoxe, de la légalité des actes du Président. Légitimité et légalité ne sont pas deux mots synonymes, bien sur quand quelque chose est expressément autorisé par la loi, on sera légitime pour agir conformément à cette dernière, mais on peut faire quelque chose de légitime sans que pour autant ce soit légal, et vice versa (il n’y a sur ce point qu’à voir tous les débats de société qui entourent la promulgation de certaines lois).
C’est pourquoi, il ne faudra donc pas dans notre développement occulter les actes qui ne sont pas à proprement parler légaux (nous employons ici le mot légalité, mais son sens est à comprendre de manière extensive, nous faisons ici référence en premier lieu à la constitution) mais qui sont pourtant perçus par légitime, par l’électorat ou encore les médias.