La maltraitance
Envisagée depuis le début des années 80 en Occident, la question de la maltraitance des personnes âgées est posée, en France à partir de la fin des années 80. C’est le professeur Robert Hugonot qui est le pionnier.
Médecin gérontologue (décédé en 2010), il publie en 1990 le livre :
« Violences contre les vieux » et fonde, en 1995, le réseau ALMA (allô – maltraitance des personnes âgées), premier centre d’appel dédié à cette cause. La prise de conscience de la maltraitance de la personne âgée arrive à la suite de la prise de conscience de la maltraitance envers l’enfant. Cette maltraitance existait avant sa révélation, mais c’est l’augmentation du nombre de personnes âgées qui a permis cette révélation. C’est le regard que l’on porte sur les actes qui font d’eux ou non des actes de maltraitance.
Ainsi, le concept de maltraitance se relativise en fonction de la culture et de l’époque. La maltraitance renvoie à l’idée d’une violence faite à autrui. Cette violence est souvent invisible car : les victimes ne témoignent pas, elle peut devenir coutumière ou parce qu’encore ses auteurs ne se perçoivent pas comme violents. Concernant la personne âgée, ce sont d’abord des soignants qui ont fait remonter des observations, notamment de violences physiques, puis des centres d’études ce sont peu à peu crées en même temps que s’est développée la gérontologie (à partir de la fin des années 30 aux USA).
Depuis, la fin des années 90, les maisons de retraite sont médicalisées et se doivent d’attester de la qualité de leur prestation (convention tripartite,
EHPAD). Le regard porté sur les besoins de la personne âgée a changé, ces besoins ne s’arrêtant pas à l’aspect physiologique, il est devenu nécessaire de prendre en compte la personne dans toutes ses dimensions (physique, sociale, psychique et spirituelle). Ainsi, le repérage des maltraitances psychologique a débuté.
Définition : Le terme de maltraitance existe officiellement dans la