La mason voature
SEMPÉ-GOSCINNY
LE PETIT NICOLAS.
à Henri Amouroux, parrain de ce Nicolas.
Éditions Denoël, 1960.
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Chapitre 1 :
Un souvenir qu’on va chérir
Les cow-boys
Le Bouillon
Le football
On a eu l’inspecteur
Rex
Djodjo
Le chouette bouquet
Les carnets
Louisette
On a répété pour le ministre
Je fume
Le petit poucet
Le vélo
Je suis malade
On a bien rigolé
Je fréquente Agnan
M. Bordenave n’aime pas le soleil
Je quitte la maison
Un souvenir qu’on va chérir
Ce matin, nous sommes tous arrivés à l’école bien contents, parce qu’on va prendre une photo de la classe qui sera pour nous un souvenir que nous allons chérir toute notre vie, comme nous l’a dit la maîtresse. Elle nous a dit aussi de venir bien propres et bien coiffés.
C’est avec plein de brillantine sur la tête que je suis entré dans la cour de récréation. Tous les copains étaient déjà là et la maîtresse était en train de gronder Geoffroy qui était venu habillé en martien. Geoffroy a un papa très riche qui lui achète tous les jouets qu’il veut. Geoffroy disait à la maîtresse qu’il voulait absolument être photographié en martien et que sinon il s’en irait.
Le photographe était là, aussi, avec son appareil et la maîtresse lui a dit qu’il fallait faire vite, sinon, nous allions rater notre cours d’arithmétique. Agnan, qui est le premier de la classe et le chouchou de la maîtresse, a dit que ce serait dommage de ne pas avoir arithmétique, parce qu’il aimait ça et qu’il avait bien fait tous ses problèmes. Eudes, un copain qui est très fort, voulait donner un coup de poing sur le nez d’Agnan, mais Agnan a des lunettes et on ne peut pas taper sur lui aussi souvent qu’on le voudrait. La maîtresse s’est mise à crier que nous étions insupportables et que si ça continuait il n’y aurait pas de photo et qu’on irait en classe. Le photographe, alors, a dit : «Allons, allons, allons, du calme, du calme. Je sais comment il faut parler aux enfants, tout va se passer