La monarchie absolue en france
Introduction
Depuis la fin du Moyen-âge l’Etat monarchique n’a cessé de se renforcer en France.
Pourtant, entre le milieu du XVIe siècle et le milieu du XVIIe siècle, il a été affaibli par deux moments de crise graves : les guerres de religion (1559-1598) et la Fronde (1648-1652).
Au terme de ces crises le règne personnel de Louis XIV (1661-1715) apparaît comme le moment d’apogée de la monarchie « absolue » (du latin « ab solutus », délié(e) des lois) : le roi veut régner sans premier ministre et décider seul de la politique du pays.
I) La monarchie absolue de droit divin
A) La remise en ordre du royaume et le renforcement de l’autorité de l’Etat sous Henri IV et Louis XIII
Le premier roi Bourbon, Henri IV (1589-1610), ancien protestant, a rétabli la paix religieuse et restauré l’ordre social dans le royaume après les guerres de religion. Par son édit de Nantes en 1598, il décrète la tolérance d’une autre religion dans le royaume au nom de l’intérêt supérieur de l’Etat. Il meurt assassiné par Ravaillac en 1610.
Son fils Louis XIII lui succède et le roi étant trop jeune, sa mère Marie de Médicis devient régente du royaume.
Sous Louis XIII (1610-1643) c’est en fait le cardinal de Richelieu, son premier ministre, qui gouverne.
Sa politique vise a établir une monarchie absolue en France : il brise les révoltes des nobles (les Grands) et rase leurs châteaux, réduit la puissance des Protestants (siège de la Rochelle, édit d’Alès leur interdisant d’avoir des places fortes) et utilise des intendants qui représentent l’autorité royale dans les provinces.
B) La minorité de Louis XIV, Mazarin et la Fronde
A la mort de Louis XIII en 1643, son fils Louis XIV n’a que cinq ans et sa mère Anne d’Autriche gouverne en tant que régente avec le cardinal Mazarin.
Cette régence est marquée par une période de troubles et de guerre civile appelée la Fronde