La mondialisation
Aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre à tort et à travers le mot mondialisation, donnant l’impression que ce phénomène est nouveau. L’auteur P. Moreau Defarges nous fait cependant remarquer que, même si l’on ne parlait pas de mondialisation au XVe siècle, il y a toujours eu un phénomène proche, que ce soit pendant la civilisation romaine ou à l’âge des grandes découvertes.
Dans cet ouvrage, l’auteur distingue plusieurs éléments dans son étude de la mondialisation. Tout d’abord ce qu’il appelle « l’européanisation du monde» c'est-à-dire « cette formidable expansion de nations européennes conquérant la Terre et contraignant l’humanité entière à se redéfinir sous le choc de la modernité occidentale ». Ce « phénomène de mondialisation » a débuté selon l’auteur lors des premières migrations de l’homme, c'est-à-dire il y a plusieurs milliers d’années, imposant aux peuples conquis une religion, un mode de pensée, une culture, occidental. En ce sens, on peut parler d’un premier phénomène de mondialisation avec les métissages culturels entre la Grèce et Rome à l’Antiquité. Ce phénomène s’est accentué à l’âge des grandes découvertes, au XVe siècle et s’amplifie très nettement à la fin du XVIIIe, avec l’émergence de la puissance des Etats-Unis d’Amérique et du Japon. Dès lors, il apparaît très clairement que « l’explosion des flux » (commerciaux tout d’abord, financiers et humains ensuite) est un élément décisif dans le développement de la mondialisation (les échanges étant plus nombreux et plus diversifiés au XVIIIe avec le début du libre échange et l’amélioration des moyens de transport). Après nous avoir donc montré les origines de la mondialisation, l’auteur nous présente ses acteurs et leurs rôles. On peut alors citer