La monnaie est elle neutre ?
Cette question sur la neutralité de la monnaie cache l'opposition entre les keynésiens et les néo-classiques.
La monnaie exerce trois fonctions dans une économie : moyen d'échange, elle est l'instrument des transactions utilisé entre les vendeurs et les acheteurs ; unité de compte, la monnaie mesure les prix et les dettes ; et instrument de réserve de la valeur, elle permet de réserver un pouvoir d'achat présent pour un usage futur. Elle a toujours focalisé l'attention des économistes, cependant, ils sont partagés quant à la question de son influence. La question de neutralité est de savoir si cette monnaie modifie ou pas le comportement des agents économiques, donc le fonctionnement de l'économie réelle. Pour certain, les monétaristes, comme Milton Friedman, la monnaie et neutre et donc quantitative, d'autres, les kéynésiens pensent que la monnaie n'est pas un « voile » et qu'elle influe sur l'économie. Leur théorie est basée sur le modèle du marché des biens et services par rapport au marché monétaire (IS/LM). Et alors que, chez les néo-classiques (les monétaires) l'épargne dépend du taux d'intérêt, chez Keynes, elle dépend du revenu.
Cependant, ces deux théories tendent à se rapprocher sur certains points
A court terme, la monnaie peut avoir des effets réels sur l'économie A. Analyse de la théorie keynésienne B. La vision des kéynésiens se rapproche de celle des monétaristes A long terme en revanche, la monnaie semble neutre, contrairement à la théorie keynésienneA. Analyse de la théorie monétaire B.Le renouveau actuel des thèses monétaristes
Aujourd'hui s'opposent encore deux phénomènes semblables aux précédentes, les keynésiens et les monétaristes. Si l'étude de la monnaie a bien évolué, et la théorie de la monnaie progressé, ces deux théories restent opposées. Si les keynésiens sont partisans de l'interventionnisme, les monétaristes semblent partisans du « laisser-faire ». Pourtant, même ces derniers