La Moqaddima
Lilia Ben Salem a utilisé pour cette présentation la traduction de Abdessalam Chaddadi « Kitab Al Ibar» qui inclut une autobiographie et la Muqaddima. Après une introduction biographique, l’auteur expose la façon dont Ibn Khaldoun a analysé les changements sociopolitiques qu’il a observés pendant son époque, la méthodologie qu’il a utilisée dans ses ouvrages la Muqaddima et « Le livre des exemples », ce qui le positionne comme précurseur de la discipline de la sociologie même si ce statut ne lui a été reconnu que quelques siècles plus tard.
Ainsi, Ibn Khaldoune est né en Tunisie en 1332 et sa biographie illustre un parcours qui a favorisé ses réflexions et ses ouvrages. Petit fils d’un ministre des finances qui a écrit aun ouvrage destinés à des secrétaires d’état sous le règne des Hafsides, Ibn Khaldoun a suivi des études prestigieuses et a été au service du sultan hafside Abou Ishaq II dès l’âge de 20 ans.
Il abandonne ensuite sa carrière politique pour se consacrer à la réflexion et à la lecture et démarre son projet d’écrire une histoire universelle qu’il précède d’un autre ouvrage « La Muqaddima ».
Une nouvelle science de la civilisation humaine
C’est dans cette moqaddima qu’Ibn Khaldoun reproche à ses prédécesseurs historiens un récit de faits sans critique et sans corrélation à leurs contextes sociaux. Un point de vue qui sera également celui d’Emile Durkheim. De là, ibn Khaldoun explique la nécessité de créer une nouvelle science pour étudier la civilisation humaines qui expliquerait les caractères des sociétés et leurs organisations.
Pour Ibn Khaldoun, la vie en société est une nécessité saisie par