la mort
Cette conscience de la mort est un moteur de cohésion sociale (s’unir pour résister aux calamités, aux ennemis) et d’action (réaliser quelque chose pour laisser une trace). Elle est un élément important de la réflexion métaphysique. C’est aussi ce qui donne la puissance symbolique à des actes tels que l’homicide et le suicide.
La philosophie des Lumières en Europe, incitant à la maîtrise de la nature, suggère l’avènement d’une domination de la dégradation du corps de l’Homme.
D'après Platon, la mort est la séparation de l'Âme et du Corps. Enfin délivrée de sa prison charnelle, l'Âme immortelle peut librement rejoindre le ciel des Idées, L'Éternité, le domaine des philosophes. (cf. Phédon)
Selon Épicure, la mort n'est rien puisque « tant que nous existons la mort n'est pas, et que quand la mort est là nous ne sommes plus. La mort n'a, par conséquent, aucun rapport ni avec les vivants ni avec les morts, étant donnée qu'elle n'est plus rien pour les premiers et que les derniers ne sont plus. » (Lettre à Ménécée).
Jankélévitch, dans La Mort, quant à lui propose une réflexion sur la mort d'un point de vue grammatical : « la mort en troisième personne est la mort-en-général, la mort abstraite et anonyme » (c'est la mort du « on »), « la première personne est assurément source d'angoisse [...] En première personne, la mort est un mystère qui me concerne intimement et dans mon tout, c'est-à-dire dans mon néant » (la mort du « je »), « il y a le cas intermédiaire et privilégié de la deuxième personne; entre la mort d'autrui, qui est lointaine et indéfférente, et la mort-propre, qui est à même notre être, il y a proximité de la mort du proche » (c'est la mort du « tu