La médiatisation du problème géopolitique de l'arctique
Le problème géopolitique de l’Arctique est directement lié aux problèmes environnementaux que connaît le monde actuel prenant ainsi une place de plus en plus prépondérante dans le « mass média ». En effet, l’accélération de la fonte des glaces, conséquence directe du réchauffement climatique, aura pour effet premier la disparition totale de la banquise. Cette disparition, selon le chercheur Leif Toudal Pedersen du centre spatial danois, sera totalement effective en 2050 à cause de son rythme actuel de fonte égal à 100 000 km² chaque année.
La disparition de la banquise, outre le déplacement des populations locales directement menacées et la perte d’un patrimoine écologique nourrit d’une faune et d’une flore remarquablement diversifiées, pourrait devenir selon certains spécialistes une zone de conflit mondial. Certains, encore plus pessimistes, pensent que le pôle nord, ce territoire qualifié de
« no man’s land » sera certainement la cause d’une troisième guerre mondiale.
Deux catégories d’acteurs se trouvent impliquées dans le problème de l’Arctique. La première catégorie regroupe les pays ayant une frontière directe avec le Pôle Nord, ce qui leur permettrait de revendiquer une partie de la région. On trouve huit pays concernés par ce problème frontalier : la Russie, les Etats-Unis avec l’Alaska, le Canada, la Norvège, la
Finlande, la Suède, le Danemark pays souverain du Groenland, et l’Islande. Une seconde catégorie comprend des acteurs internationaux tels que l’Organisation des Nations Unies
(ONU) et l’Union européenne. L’ONU se trouve directement impliquée par les conventions internationales des nations unies de 1982 régissant le droit de la mer et l’Union européenne est impliquée dans le problème par les facteurs économiques que peuvent engendrer la perte de la banquise. En effet, la disparition des glaces ouvrira une route commerciale d’une extrême importance. L’absence d’obstacles naturels dans le grand Nord réduira les