La naissance de l'université de paris
La naissance de l’Université touche à la question de l’enseignement au Moyen âge. Pendant toute la première moitié du Moyen âge (Ve-XIe siècle), le savoir est conservé et enseigné surtout dans les monastères, à l’écart des grandes villes. Mais au XIIIe siècle, apparaissent les universités, qui vont déplacer vers les villes les livres, les étudiants et les savants. Il est évident que l’Université a reçu en héritage une longue tradition scolaire datant du VIIIème siècle et s’étendant jusqu’au XIème siècle : un des nombreux clichés d’une histoire vulgarisée affirme que « Charlemagne a inventé l’école ». Nous savons qu’il n’en est pas le fondateur mais s’il n’a pas inventé l’école, il a largement contribué à mettre l’instruction à portée de tous. Par une loi écrite de 789, il crée des lieux d’études dans les monastères, les bourgs et les villages. La grande innovation est que ces lieux sont gratuits et ouverts à tous. Le programme d’étude alors enseigné associe l’étude des arts libéraux (l’apprentissage de la grammaire, du latin classique et de la dialectique) et l’étude des disciplines religieuses (chants, liturgie et Ecriture Sainte). La méthode est de saisir le sens exact des mots pour dégager les problèmes philosophiques ou doctrinaux qui émanent des textes. Cet héritage, les universitaires en recueilleront les bienfaits : une solide base pédagogique fondée sur la lecture et le questionnement entre les maîtres et les élèves. Mais L’Université c’est surtout le fruit d’un long processus émanant de ce que l’on appelle « la Renaissance du XIIème siècle » Un siècle où « le ciel s’incarne, descend sur la terre » d’après Jacques Le Goff. En effet ce siècle connait un renouveau culturel dans un contexte de prospérité économique et démographique. La vie intellectuelle et artistique se trouve alors stimulée et élargie les bases du savoir enseigné et restructure le réseau scolaire. Pour l’élargissement, l’émergence de traducteurs ont