La notion de Discours La grande extension du concept discours le rend difficile à appréhender. Tantôt, il est synonyme de la parole au sens saussurien, tantôt il désigne un message pris globalement.Dans l’œuvre de Benveniste (1966), il est défini comme "toute énonciation supposant un locuteur et un auditeur et chez le premier l’intention d’influencer l’autre en quelque manière" (p.242).Chez Jaubert (1990), c'est "du langage en situation" (p.22). Selon Widdowson, c’est "l’utilisation d’énoncés en combinaison pour l’accomplissement d’actes sociaux" (dans Kramsch, 1984, p.10).Aussi, concluons-nous que le discours implique un acte langagier d’où émergent un texte, un contexte et une intention. Le discours est donc une entité complexe ayant une dimension linguistique (en tant que texte), une dimension sociologique (en tant que production en contexte), et une dimension communicationnelle (en tant qu’interaction finalisée).Le discours c’est :Le discours peut être:pédagogique quand le locuteur fait appel à des procédés de renforcement comme la répétition.didactique quand le locuteur entend faire la leçon à son interlocuteur. Il se présente alors comme étant celui qui "sait". prescriptif quand le locuteur adopte le ton du conseiller ou dicte des comportements à adopter.Mais le discours est foncièrement :subjectif: le discours est toujours celui d'un sujet individuel ou collectif. Qu'il s'agisse de discours médiatique ou scientifique, il est pris en charge par une instance. La notion de discours désincarné n'est pas envisageable.dialogique: parler, c'est parler à quelqu'un. Le locuteur en situation de discours postule nécessairement un allocutaire. Contrairement à l'idée généralement admise, le monologue n'est pas monologique. En tant que discours, il est dialogique.polémique : le discours est une arme de combat. Il doit son existence à un état de choses à définir ou redéfinir. Il n’envisage les réalités à construire qu’à partir de réalités à déconstruire. |