La notion d'inconscient introduit-elle la fatalité dans la vie de l'homme ?
Introduction
Nos motivations profondes nous échappent. L’inconscient joue un grand rôle dans nos actes, mais nous préférons l’ignorer pour avoir l’illusion d’être maîtres de notre comportement. Or, à supposer que l’inconscient existe vraiment, l’homme peut toujours dominer ses pulsions par la raison et la volonté. Un être qui se laisse gouverner par des forces inconscientes n’est pas libre.
Ici, se pose un problème conceptuel : l’inconscient gouverne t il le psychisme de l’homme ?
Dans un 1er temps, nous montrerons que nous sommes dirigés de façon fataliste par des sentiments inconscients. Puis, dans une 2ème partie nous expliciterons les raisons pour lesquelles la volonté domine l’inconscient tout comme l’esprit domine le corps, ce qui nous montrera que l’inconscient n’est pas une fatalité dans la vie de l’homme
Partie 1 :
Idée 1 : les pulsions refoulées se manifestent par des symptômes.
- certains conflits psychologiques résultant d’un conflit entre « moi » et notre inconscient.
- Lorsque nous refoulons certains sentiments ou souvenirs qui nous semblent importants ou gênants, ceux ci risquent de revenir « par la fenêtre » en provoquant des symptômes : troubles nerveux, hallucinations, angoisses, etc.
Idée 2 : l’inconscient est présent même dans la vie quotidienne
- même si nous ne sommes pas malades l’inconscient se manifeste
- ex : sommeil pendant lequel la vigilance de la conscience diminue
- nos rêves n’ont souvent ni queue, ni tête mais ils symbolisent des désirs ou des peurs que nous avons censuré à l’état de veille
- les lapsus : nous exprimons ce que nous pensons vraiment
- les actes manqués : oublier un rendez vous
idée 3 : nous sublimons les pulsions sexuelles
- elles constituent le moteur fondamental de notre comportement
- la vie en société exige que nous refoulions ces pulsions et que nous canalisions leur énergie pour effectuer des tâches