La nouvelle espagne

1433 mots 6 pages
La version populaire et nationaliste de l'histoire du Mexique établit une continuité entre l'Empire aztèque et l'indépendance recouvrée, comme si le laps de temps qui sépare la conquête (1519) de l'indépendance (1821) était une parenthèse négligeable pour la formation de la nation mexicaine. Cette vision est inexacte car les trois siècles d'existence de la Nouvelle-Espagne sont les plus riches de toute l'histoire coloniale des Amériques. Ce royaume, qui fait partie de l'Espagne au même titre que les royaumes de Castille ou de León, jouit d'une prospérité économique et d'une stabilité économique exceptionnelles, comme nous l'explique ici Carmen Bernand.
Comme ailleurs en Amérique hispanique, les communautés indiennes de cette région sont régies par les lois des Indes. Les Noirs, les mulâtres, les métis, les créoles et les Espagnols ont des statuts spéciaux, de même que les ordres religieux, l'Église séculière, les confréries, les corporations ou les encomenderos, ces Espagnols qui reçoivent le privilège médiéval de disposer du travail d'un groupe d'Indiens. Mais le Mexique possède sa spécificité, liée à son passé préhispanique et au fait qu'il constitue le plus beau fleuron de l'Espagne.

Une colonisation violente, dramatique, mais qui sut aussi s'avérer fructueuse

Les splendeurs de la Nouvelle-Espagne ne doivent pas faire oublier la violence de la conquête et l'exécution des princes mexica perpétrée par Alvarado – lieutenant de Cortés –, la révolte des Mexicains, l'évacuation précipitée de la ville par les Espagnols, le retour de Cortés grâce à l'aide que lui fournissent les habitants de Tlaxcala et l'effondrement de l'Empire aztèque. Les épidémies provoquent une véritable hécatombe dans les communautés indiennes et l'ordre ancien est désarticulé. Les estimations faites par Woodrow Borah, bien que sujettes à discussion, permettent d'imaginer l'ampleur de la chute démographique puisque, dans le plateau central du Mexique, la population qui était d'environ

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