Je vais vous présenter La Nuit juste avant les forêts écrit en 1977 par Bernard-Marie Koltès. Bernard-Marie Koltès était un auteur dramatique français, né en 1948 et mort en avril 1989. Il avait 28 ans lorsqu'il a écrit cette pièce pour le festival d'avignon mis en scène avec Yves Ferry à l’Hôtel des Ventes.
La nuit juste avant les forêts est un texte bouleversant, considéré comme une oeuvre majeure du répertoire contemporain.Ce texte a la particularité d'être un long monologue, fait d'une unique phrase qui dure soixante-trois pages, sans aucune ponctuation ni interruption. Il traite, d’un seul bloc, sans baisse d’intensité, de la solitude et l’exclusion. Ce sont les paroles d'un homme qui tente de retenir un inconnu, abordé de nuit dans la rue, lorsque la solitude l'envahit. Il lui parle de sa banlieue, pluvieuse où l'on traîne sans travailler. Il lui parle d'un univers nocturne où il est l'étranger, et qu'il fuit dans sa fureur de vivre.
J'ai choisi d'étudier la mise en scène de Patrice Chéreau et du chorégraphe Thierry Thieû Niang.
Patrice Chéreau, en 1979, avait lu cette pièce, et intimidé par ce long monologue, avait abandonné l'idée de la mettre en scène. Mais plus de 30 années plus tard, il redécouvre « la nuit juste avant les forêts » et décide avec Thierry thieu niang et romain duris de la travailler. Patrice chéreau et romain duris avaient travaillés ensemble, au cinéma, en 2009 dans le film « persecution ». Pour ses premiers pas sur les planches, Romain Duris a la chance d'interpréter un monologue devenu culte.
Dans leur parti pris, les deux metteurs en scène, on choisit de reconstituer une chambre d’hôpital où Romain Duris se retrouve après s'être fait aggressé par des zonards. Il porte des vêtements simples, décontarctés, comme ceux d'un malade. Son maquillage nous montre une blessure a droite de son front.
Romain Duris se confesse à un étranger, qu’il tente par tous les moyens de retenir. Il se remémore sa vie, des circonstances