La nuit d'avril 1915
Intro : * Apollinaire est un poète moderne : il travaille beaucoup la forme de ses poèmes * Le calligramme est un poème dont la forme imite le contenu * Apollinaire ôte la ponctuation ce qui lui permet de jouer sur le sens des phrases * Il y a des alexandrins qui sont parfois coupés en deux parties * Grande importance à la typographie (disposition du texte sur la page) et aux blancs qui peuvent mimer ici la chute des obus ou la coupure de la parole due à la peur * Poète militant et engagé
Un poème de guerre
Le contexte * Sous-titre : « poèmes de la paix et de la guerre » et date de publication : 1918 * Eléments biographiques : le poète a été blessé à la tête et réformé * Références internes : les « Boches » ≠ « les nôtres » car la guerre de 14-18 a opposé les Allemands aux Alliés * Champ lexical de la guerre : « mitrailleuse », « créneaux », « obus », « caissons », « attaque » → on entre directement dans l’action, sur le champ de bataille (in medias res)
Un témoignage * Marques de l’énonciation : présence du poète : « je vis », « mes yeux » + vue importante → impression de vécu, d’authenticité, aspect autobiographique, vivant * Présence d’un destinataire : « tu », « ton souffle », « couche-toi » → le poète se dédouble * Impression d’une mise à distance → implication du lecteur * Emploi « vous » → généralisation : les humains + « nous » → un soldat parmi d’autres * Présent : « vis », « joue », « cherche », « remplissent » → la guerre se déroule sous nos yeux ; ce n’est pas qu’un souvenir avec l’imparfait : « miaulaient » → aspect vivant et violent
L’engagement
* Apollinaire dénonce les horreurs de la guerre * Vocabulaire familier et péjoratif : « Boches » = ennemis ≠
« Les dieux de mes yeux » (périphrase), « les nôtres » (v.1) = les soldats français * Opposition sonorité : assonance [i] pour les bombes ennemies et