La Panthère noire fait partie du recueil Poèmes barbares
Leconte de Lisle(1818-1894) est le chef de l'école Parnassienne. Les poètes de cette école défendent une poésie de l'art pour l'art. Ils ne mettent pas d'eux-mêmes, ils ne s'engagent pas et n'accordent pas aux mots un pouvoir vibratoire ou symbolique. Cela donne des poèmes très travaillés sur le plan du rythme et des sonorités.
I. Un cadre exotique complet dénoté avec réalisme
1. Un cadre exotique complet
a. faune : papillon, panthère, python
b. flore : forêt, buissons, feuillages, fougères
c. Java=clair. Tout cela montre le climat tropical humide
2. Un cadre dénoté, très précisé, pas suggéré
Tous les éléments sont précisés par un adjectif ou un complément de nom
3. Du réalisme v7 : « Quelques taches de sang, éparses, toutes fraîches, » v10 et 11 : « Un quartier du beau cerf qu'elle a mangé la nuit/ Et sur la mousse en fleur une effroyable trace »
Une image centrale : La reine
a. La centralité de la reine : multiples références.
b. La reine donne son nom au poème. La panthère noire est bien le personnage central du poème éponyme
c. Elle ouvre le poème et le ferme
d. Même quand l'auteur s'attache à évoquer d'autres éléments, ces éléments sont autour de la panthère (strophes 4 et 5)

C'est une véritable reine car elle associe des qualités qui sont souvent inconciliables. Elle est à la fois mère et très désirable, souple et robuste. Elle est maternelle tout en étant cruelle, crainte et admirée. C'est un être différent. Tout le monde dort quand la reine dort.

II. Le Parnasse : technicité et impersonnalité
1. Technicité
a. sons : L'allitération en s se retrouve tout le long du texte et évoque la marche en douceur de la panthère dans la forêt. L'allitération en r, le déchirement
Dans le quatrième quatrain, il y a une harmonie imitative, une assonance en « i » pour imiter le vol des abeilles
b. rythme : Aux vers 11 et 12, l'enjambement entre « trace » et « rouge » évoque la continuité. Le rythme continu de