La pauvreté des personnes agées
Avec l’augmentation de l’espérance de vie pratiquement générale dans le monde, on arrive plus fréquemment à un âge avancé, et plus longtemps. En effet, selon la définition communément admise de la vieillesse, est dite personne âgée toute personne qui arrive en âge de cessation d’activité, c’est-à-dire, selon Eurostat ou encore l’OMS, 65 ans et plus. Or, dans les pays industrialisés, l’espérance de vie se situe en moyenne à 75 ans. Ainsi, avec un palier fixe, et une frontière d’espérance de vie mobile, les personnes âgées ne cessent de croître en importance. Dans les pays industrialisés, elles constituent déjà 15% de la population (contre 7% en moyenne dans le monde).
Ainsi cette tranche d’âge a commencé à poser de multiples enjeux sociaux et économiques, et notamment dans les pays industrialisés, où le vieillissement de la population se fait inquiétant pour la pérennité du système de solidarité sociale. (C’est pourquoi les pays industrialisés constitueront la majorité de nos exemples dans cet exposé).
C’est sans doute cette prise de conscience qui a motivé l’ONU à déclarer l’année 1999 année internationale des personnes âgées, à l’occasion de laquelle la pauvreté des personnes âgées a été mise en lumière pour être dénoncée. Et si les systèmes de retraite tendent dans beaucoup de pays développés à amortir la baisse du pouvoir d’achat due à l’arrêt d’une activité professionnelle, il n’en reste pas moins que la pauvreté, si elle n’est pas forcément plus présente chez les personnes âgées, possède néanmoins des conséquences plus préoccupantes dans cette tranche d’âge.
Il y a en effet 600 000 personnes âgées de plus de 60 ans qui vivent sous le seuil de pauvreté, qui vivent avec moins de 650 euros par mois. A cette population, il faudrait ajouter une large partie de ceux qui disposent de revenus liés à une retraite réduite du fait d’un parcours professionnel ayant généré des revenus modestes.
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