La pauvreté énergétique en Afrique du Sud
La pauvreté énergétique dans le contexte urbain sud-africain
Dans le rapport "Tackling Urban Energy Poverty in South Africa" la pauvreté énergétique est définie comme la non-satisfaction (ou couverture) des besoins élémentaires en énergie d'un ménage.
La question de la mesure ou du seuil de cette pauvreté énergétique est abordée dans ce document, et elle repose sur une approche majoritairement internationale, qui détermine la pauvreté énergétique des ménages Sud-Africains sur la base de leurs dépenses énergétiques.
En effet, dès lors qu'un ménage alloue plus de 10% de son budget mensuel à l'accès à l'énergie, il est considéré comme energy poor, donc en situation de précarité énergétique.
L'utilité de définir un seuil de pauvreté énergétique, et la pertinence de sa mesure et classification par les dépenses énergétiques au regard du budget, réside dans la nécessité de quantifier les ménages concernés et de permettre aux autorités du pays d'agir en conséquences, notamment par le biais des politiques de subvention.
Cependant, il est important de regarder les résultats de cette classification en ayant conscience qu'elle induit une certaine marge d'erreur difficilement évitable. Dans les faits les ménages les plus pauvres alloueraient à l’énergie un budget quatre fois supérieur proportionnellement à celui des ménages à haut niveau de vie. Cet écart peut s'expliquer par le fait que les ménages les plus pauvres ont des revenus plus faibles et fluctuants, qui les amènent à s'approvisionner de manière irrégulière, selon leurs possibilités, à des sources d'énergie achetées en faible quantité, donc plus chères.
Néanmoins, le parallèle effectué par la SEA, dans la part du budget dévolu aux dépenses énergétiques selon le niveau de vie des ménages (27% pour les ménages pauvres, 6% pour les ménages à moyens et hauts revenus) est à nuancer par la possibilité de trouver des ménages à hauts revenus, qui dépenseraient plus de 10% de