La pedagogie
Le terme de « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔs/), « l'enfant », et ἄγω (/'a.gɔ/), « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, lui portait ses affaires, mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs.[2] « Pédagogie » est un mot remontant à 1495 d'après le dictionnaire Le Robert. L'Académie française l'admet depuis 1762.
Ferdinand Buisson, qui fut inspecteur général de l'instruction publique, donne cette définition : "science de l'éducation, tant physique qu'intellectuelle et morale" (Dictionnaire de pédagogie, 1887, col. 2 238 a).
Émile Durkheim : la pédagogie est une "réflexion appliquée aussi méthodiquement que possible aux choses de l'éducation" (L'évolution pédagogique en France, Paris, PUF, 1938, p. 10). "L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et mentaux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est particulièrement destiné" (article "Éducation", in F. Buisson, Nouveau dictionnaire de pédagogie, Paris, Hachette, 1911, p. 532. Reproduit dans "L'éducation, sa nature, son rôle", in Éducation et sociologie, PUF, coll. "Quadrige", p. 51).[3] Pour É. Durkheim - et cette idée fera fortune - "la pédagogie est une théorie pratique", comme la médecine ou la politique. La pédagogie est à la fois une théorie et une