La peine de mort en chine
La peine de mort en Chine
La pratique de la peine de mort est l’aveu de se mettre au même niveau qu’un meurtrier. Pourquoi tue-t-on des hommes qui tuent pour leur montrer que tuer n’est pas bon ? Le paradoxe n’est pas simple à comprendre.
Premièrement, prenons l’exemple de la Chine, le pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliards d’habitants. On y pratique la peine capitale comme d’autres font promener leur chien – c’est une chose tout à fait normale et quotidienne. Puisqu’en Chine, c’est assez facile de se voir condamné à mort: une mauvaise déclaration contre le régime suffit pour se trouver incarcéré sans avoir pu prononcer encore un seul mot supplémentaire. « Le degré de civilisation d’une société peut être jugé quand on entre leurs prisons », comme le disait Fjodor Dostojewskij.(1) Contrairement à ce que la Chine essaie de prouver de toutes ses forces, on ne peut que constater qu’elle ne voit apparemment aucune contradiction entre un régime basé sur le peuple et un régime éliminant celui-ci à la pièce. Mais a-t-on le droit de qualifier cela « république populaire » ? Tuer des hommes pour des crimes d’une gravité souvent discutable semble avoir plus d’intérêt que le seul plaisir du gouvernement chinois de se montrer d’une grandeur impitoyable. Bien qu’une minorité de gens défende la thèse selon laquelle la Chine tiendrait tellement à la peine de mort parce qu’elle leur semble un bon moyen de tailler sa population, je suis convaincue que le régime chinois serait tout à fait capable de trouver une solution peut-être un peu moins mortelle, comme par exemple une politique familiale différente. (2)
Deuxièmement, il n’y a qu’un autre aspect à prendre en compte : Sert-il vraiment à lutter contre la délinquance d’élaguer les mauvaises branches de la population en appliquant la peine capitale ? Il semble que le fait de déformer les paroles est vu comme sport populaire dans l’empire du Milieu. L’exécution « d’opposants » ne cesse de croître,