La peste Camus Confession Tarrou
(Il s'agit simplement d'organiser convenablement les éléments de l'analyse linéaire réalisée en classe
: le plan est succinct, reportez-vous au cours pour plus de détails, notamment pour les références au texte) Problématique : Quelle lecture symbolique peut-on faire de ce passage ?
I) Une confession à valeur argumentative
a) l'énonciation
– discours direct (guillemets, passé composé, pronom personnel « je » + marques du destinataire
« vous ») adressé à Rieux (double fictionnel de Camus, homme absurde de la Peste)
– la question de l'émetteur réel de ce discours se pose : narrateur Rieux rapporte les paroles de
Tarrou qui s'adresse à Rieux narrateur-personnage, tous deux étant des créatures de Camus : qui parle alors dans ce passage ? certainement Camus par endroit (Tarrou étant alors porte parole de l'auteur), mais alors comment déterminer à quels moments Camus n'endosse plus le discours => brouillage énonciatif (travail d'interprétation et de réflexion nécessaire pour le lecteur).
[Rappelons que Tarrou et Camus ont beaucoup de points communs : tous deux journalistes, écrivains, acteurs de combats politiques et engagés contre la peine de mort,...]
b) une confession, fruit de l'expérience, dominée par la culpabilité
– récit du passé (passé composé + connecteurs temporels « avec le temps », « aujourd'hui »)
– constat d'un apprentissage amené par l'expérience (lexique de la connaissance, de l'apprentissage : « j'ai aperçu »/ « j'ai appris » répété 2 fois / « je sais » répété 6 fois au fil du texte / « j'ai compris »)
– confession dominée par un sentiment de culpabilité « j'ai honte, honte à mourir » (répétition à valeur d'insistance + valeur hyperbolique de la locution adverbiale « à mourir ») + autres occurrences du mot « honte »
– => au total, une sorte de confession bilan où Tarrou finit par exposer les conclusions qu'il tire de son expérience personnelle et qui ont déterminé sa